
Rassembler le cinéma d’Arnaud Desplechin, c’est mettre côte à côte des œuvres singulières qui se répondent, chacune donnant le goût de découvrir les autres pour bien saisir l’harmonie de ce magnifique chaos qu’est la vie. Comme un musicien de jazz excellant dans les ruptures de ton et dans les canevas qui peuvent sembler désordonnés, Desplechin ne laisse pourtant que très peu de place à l’improvisation. Dans ses films d’une grande densité dramatique mais non dénué d’ironie, la fiction y est intarissable, ses personnages étant habités par multiples récits qui s’emmêlent les uns aux autres. Et si au final une certaine forme d’équilibre est atteinte, c’est grâce à la virtuosité de Desplechin qui sait poser son regard sur ce qu’il fait, étant le premier spectateur de ses créations.
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