2010-2019, 100 films

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TAKE SHELTER de Jeff Nichols qui annonçait la fin de cette décennie dès le début de celle-ci

Comment résumer 10 ans de cinéma parmi tous les films que j’ai vus? Depuis des semaines que je fouille mes notes, que je revisite certaines œuvres, que je consulte de nombreux sites spécialisés, pour élaguer cette liste, pour réduire des 4000 films et plus visionnés depuis le 1er janvier 2010.

Le bonheur de replonger dans toutes ces images et ses sons, c’est comme retrouver une boîte pleine de souvenirs, d’avoir une chanson d’une trame sonore qui nous revient en tête comme si elle ne nous avait jamais quittée, repenser à une séquence qui nous hante encore, mesurer le talent d’un acteur ou d’une actrice tout au long de la décennie, de faire le tour de la planète cinéma et se dire que notre époque malgré qu’elle est de plus en plus anxieuse et narcissique demeure inspirantes pour les créateurs d’ici et d’ailleurs.

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WIND RIVER, écrire et réaliser, deux métiers

Si vous me demandez deux récents scénarios de films américains qui m’ont marqué, je vous répondrai sans hésitation ceux de SICARIO, réalisé par Denis Villeneuve, et HELL OR HIGH WATER, que David Mackenzie a porté à l’écran. Ces deux histoires proviennent du même auteur, le doué Taylor Sheridan.

Sheridan revient pour une deuxième fois dans le fauteuil de réalisateur avec WIND RIVER. Est-ce que ce long métrage qu’il a aussi scénarisé est à la hauteur de ses précédents? Pour le savoir, voici ma critique à LA MATINALE sur les ondes de CIBL 101.5 FM.

Le retour de BLADE RUNNER

Après les impressionnants SICARIO et ARRIVAL, il est normal de considérer BLADE RUNNER 2049 de Denis Villeneuve comme l’un des films les plus attendus cette année. Et bonne nouvelle, Roger Deakins est de retour derrière la caméra comme directeur-photo. Sortie prévue le 6 octobre 2017.

Voici de toutes nouvelles images de la suite du chef d’oeuvre de Ridley Scott, en plus d’extraits d’entrevue avec le cinéaste québécois et ses acteurs principaux, Ryan Gosling & Harrison Ford, et Monsieur Scott.

La moralité chez Denis Villeneuve

Je l’avoue sans hésitation, j’ai toujours eu de la difficulté avec les films québécois de Denis Villeneuve. Mis à part son tout premier long métrage UN 32 AOÛT SUR TERRE (et même un peu avant ça, son formidable court métrage REW-FFWD réalisé à l’ONF), tous ses autres propositions cinématographiques m’ont toujours épaté visuellement mais je sortais des projections troublé par des questions d’ordre moral. Il a atteint des sommets dans l’insupportable POLYTECHNIQUE en 2009, nous plongeant au cœur de ce drame innommable comme si nous étions témoins des actes de barbaries du tueur dont je tairais le nom. Ce point de vue irrespectueux envers la mémoire des victimes m’avait outré et j’avais été soulagé de lire les mots de l’auteur et professeur André Habib dans son désormais célèbre texte MORTES TOUTES LES APRÈS-MIDI.

Si ça ne c’est guerre amélioré avec INCENDIES (pour de toutes autres raisons, mais enchaînons), j’ai retrouvé un vif intérêt dans le travail de Villeneuve depuis qu’il tourne dans la langue de Spielberg. Pourquoi? ENEMY étant davantage un film typiquement canadien-anglais avec ses questionnements schizophréniques (thème déjà très présent dans les films premiers films d’Atom Egoyan & David Cronenberg), je passerai immédiatement à PRISONERS et surtout SICARIO, ses deux longs métrages américains.

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Denis Villeneuve durant le tournage de SICARIO

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