2010-2019, 100 films

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TAKE SHELTER de Jeff Nichols qui annonçait la fin de cette décennie dès le début de celle-ci

Comment résumer 10 ans de cinéma parmi tous les films que j’ai vus? Depuis des semaines que je fouille mes notes, que je revisite certaines œuvres, que je consulte de nombreux sites spécialisés, pour élaguer cette liste, pour réduire des 4000 films et plus visionnés depuis le 1er janvier 2010.

Le bonheur de replonger dans toutes ces images et ses sons, c’est comme retrouver une boîte pleine de souvenirs, d’avoir une chanson d’une trame sonore qui nous revient en tête comme si elle ne nous avait jamais quittée, repenser à une séquence qui nous hante encore, mesurer le talent d’un acteur ou d’une actrice tout au long de la décennie, de faire le tour de la planète cinéma et se dire que notre époque malgré qu’elle est de plus en plus anxieuse et narcissique demeure inspirantes pour les créateurs d’ici et d’ailleurs.

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2010-2019 50 films québécois

CHORUS

Fanny Mallette & Sébastien Ricard, le couple brisé du magnifique CHORUS de François Delisle

Quel exercice difficile et futile que de sélectionner 50 longs métrages québécois parmi les plus de 500 que j’ai vus durant les 10 dernières années, en fiction et en documentaire. La subjectivité à son paroxysme, c’est tout de même un moyen de faire un survol sur le chemin parcouru de notre cinématographie, ce porte étendard de notre culture qui est plus que jamais reconnu partout dans le monde.

Malgré les éloges et les nombreux prix, le cinéma québécois entretient une relation complexe avec son public, qui ne s’engage jamais vraiment, jamais complètement. Cette histoire d’amour semble se vivre surtout par coups de foudre, pour une oeuvre précise (MOMMY de Xavier Dolan, MONSIEUR LAZHAR de Philippe Falardeau, INCENDIES de Denis Villeneuve, GABRIELLE de Louise Archambault), la nostalgie d’une époque (LA PASSION D’AUGUSTINE de Léa Pool, LA BOLDUC de François Bouvier, LOUIS CYR de Daniel Roby, les films de Ricardo Trogi) et bien sûr l’humour dont nous avons tant de besoin (dominer par le cinéma d’Émile Gaudreault).

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THE DEATH AND LIFE OF JOHN F. DONOVAN, se perdre dans la traduction

THE DEATH AND LIFE OF JOHN F. DONOVAN de Xavier Dolan ⭐⭐1/2

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Au départ, il y a eu son souvenir, celui dans lequel le très jeune Xavier Dolan a écrit une lettre à son idole Leonardo Di Caprio, vedette de son film fétiche TITANIC. Ensuite, ce fantasme, « et s’il m’avait répondu… », un projet de long métrage qui a habité longtemps le cinéaste de J’AI TUÉ MA MÈRE. Puis, il en a parlé beaucoup (trop) dans les médias, avant même que le financement soit complété, ce John F. Donovan intriguait déjà la presse internationale. Vint la rencontre entre Dolan et Jessica Chastain au Festival de Cannes, premier nom au casting en 2014, suivi de celui de Kit Harington, au sommet de sa popularité grâce à la série GAME OF THRONES, et ceux de Susan Sarandon, de Kathy Bathes et éventuellement de Natalie Portman et quelques autres. En 2016, après un long tournage en Amérique du Nord et en Europe de l’Est, avec un mirobolant budget de plus de 35 millions de dollars, les premiers échos d’un montage ardu, le refus de nombreux festivals, le remontage qui s’étire, une version de 4 heures que nous ne verrons peut-être jamais, l’année 2017 se termine et plus rien ne semble fonctionner. Finalement, c’est le TIFF qui présentera en première mondiale le 1er long métrage anglophone du jeune prodige québécois. Les premières critiques tombent, elles sont assassines, c’est la catastrophe. Cela prendra des mois avant que nous pouvions le voir au Québec, bien après nos cousins français. Et enfin, ce vendredi 23 août, THE DEATH AND LIFE OF JOHN F. DONOVAN ne pourra plus se cacher, révélé aux yeux de tous les curieux et curieuses de cette odyssée cinématographique.

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LES DRAPEAUX DE PAPIER, prendre son envol

LES DRAPEAUX DE PAPIER de Nathan Ambrosioni ⭐⭐⭐1/2

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Une très intéressante question se pose avec l’arrivée sur nos écrans du premier long métrage du jeune Nathan Ambrosioni, LES DRAPEAUX DE PAPIER: comment critique-t-on un film dont la mise en marché repose surtout sur l’âge précoce du cinéaste? Si nous avons eu le cas de notre « prodige » national en la personne de Xavier Dolan, que penser de la proposition cinématographique de ce cinéaste précoce dont un de ses modèles est justement le réalisateur de J’AI TUÉ MA MÈRE?

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Prochainement en salles, l’année 2018

Si la majorité des listes des meilleurs films de 2017 sont déjà publiées, il nous reste les nombreuses remises de prix annuelles (Golden Globes, César, BAFTA, Oscar et beaucoup plus tard, le Gala Québec Cinéma) avant de pouvoir remiser définitivement les longs métrages des douze derniers mois.

ISLE OF DOGS de Wes Anderson

ISLE OF DOGS de Wes Anderson en ouverture de la Berlinale

Mais n’attendons pas, projetons-nous dans un futur pas si lointain avec quelques films prévus pour 2018, des promesses cinématographiques qui donnent espoir à tous les cinéphiles gourmands.

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Rouge Almodóvar

Julieta

En attendant JULIETA, le 20e long métrage distribué (1) de Pedro Almodóvar (qui est reparti bredouille du Festival de Cannes), pourquoi ne pas revenir sur l’ensemble de son oeuvre.

Depuis PEPI, LUCI, BOM ET AUTRES FILLES DU QUARTIER en 1980, le cinéaste espagnol a probablement réussi à  créer l’une des signatures les plus fortes du cinéma international. Avec 6 présences en compétition officielle au Festival de Cannes, 2 Oscars (meilleur film en langue étrangère pour TOUT SUR MA MÈRE en 2000 et meilleur scénario original pour PARLE AVEC ELLE en 2003, fait rare pour un film étranger) et de nombreux autres prix sur l’ensemble de la planète, Almodóvar a atteint le statut enviable d’avoir des spectateurs fidèles au quatre coins du globe.

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