Complice de nombreux cinéastes canadiens pendant les années 90, David Cronenberg (eXistenZ), Don McKellar (LAST NIGHT) et particulièrement Atom Egoyan pour lequel elle a rayonné dans THE SWEET HEREAFTER, l’actrice Sarah Polley est passée naturellement derrière la caméra où elle a écrit et réalisé AWAY FROM HER, prix Claude-Jutra en 2006.
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Prochainement en salles, l’année 2018
Si la majorité des listes des meilleurs films de 2017 sont déjà publiées, il nous reste les nombreuses remises de prix annuelles (Golden Globes, César, BAFTA, Oscar et beaucoup plus tard, le Gala Québec Cinéma) avant de pouvoir remiser définitivement les longs métrages des douze derniers mois.

ISLE OF DOGS de Wes Anderson en ouverture de la Berlinale
Mais n’attendons pas, projetons-nous dans un futur pas si lointain avec quelques films prévus pour 2018, des promesses cinématographiques qui donnent espoir à tous les cinéphiles gourmands.
Rouge Almodóvar
En attendant JULIETA, le 20e long métrage distribué (1) de Pedro Almodóvar (qui est reparti bredouille du Festival de Cannes), pourquoi ne pas revenir sur l’ensemble de son oeuvre.
Depuis PEPI, LUCI, BOM ET AUTRES FILLES DU QUARTIER en 1980, le cinéaste espagnol a probablement réussi à créer l’une des signatures les plus fortes du cinéma international. Avec 6 présences en compétition officielle au Festival de Cannes, 2 Oscars (meilleur film en langue étrangère pour TOUT SUR MA MÈRE en 2000 et meilleur scénario original pour PARLE AVEC ELLE en 2003, fait rare pour un film étranger) et de nombreux autres prix sur l’ensemble de la planète, Almodóvar a atteint le statut enviable d’avoir des spectateurs fidèles au quatre coins du globe.
Les images d’Emmanuel Lubezki
En fin de semaine, le directeur-photo d’origine mexicaine Emmanuel Lubezki a marqué l’histoire du cinéma avec ses images pour THE REVENANT d’Alejandro G. Iñárritu. Il est devenu le premier de sa profession à remporter trois années consécutives le prestigieux ASC Awards (le prix remit par l’American Society of Cinematographers, donc par ses pairs) et aussi le seul à l’obtenir pour une 5e fois dans sa carrière (CHILDREN OF MEN d’Alfonso Cuarón en 2006, THE TREE OF LIFE de Terrence Malick en 2011, GRAVITY d’Alfonso Cuarón en 2013, BIRDMAN d’Alejandro G. Iñárritu et maintenant THE REVENANT du même cinéaste).
Il y a aussi de très forte chance qu’il devienne le premier chef opérateur à monter sur la scène du Dolby Theater une troisième fois en trois ans pour soulever le précieux Oscar (toutes catégories confondues, c’est Walt Disney qui détient l’impressionnant record de 8 Oscar consécutifs).
En regardant les projets sur lesquels Lubezki travaille, nous pouvons nous demander jusqu’à quel point il ne devient pas coréalisateur de ceux-ci tellement son influence et sa marque sont identifiables. Impossible de le séparer des plus récents Malick et Cuarón, et maintenant d’Iñárritu.
En attendant KNIGHT OF CUPS de Terrence Malick qui nous arrivera le 4 mars prochain, ce montage prouve sans l’ombre d’un doute que toutes les images d’Emmanuel Lubezki sont des moments cinématographiques précieux.
La moralité chez Denis Villeneuve
Je l’avoue sans hésitation, j’ai toujours eu de la difficulté avec les films québécois de Denis Villeneuve. Mis à part son tout premier long métrage UN 32 AOÛT SUR TERRE (et même un peu avant ça, son formidable court métrage REW-FFWD réalisé à l’ONF), tous ses autres propositions cinématographiques m’ont toujours épaté visuellement mais je sortais des projections troublé par des questions d’ordre moral. Il a atteint des sommets dans l’insupportable POLYTECHNIQUE en 2009, nous plongeant au cœur de ce drame innommable comme si nous étions témoins des actes de barbaries du tueur dont je tairais le nom. Ce point de vue irrespectueux envers la mémoire des victimes m’avait outré et j’avais été soulagé de lire les mots de l’auteur et professeur André Habib dans son désormais célèbre texte MORTES TOUTES LES APRÈS-MIDI.
Si ça ne c’est guerre amélioré avec INCENDIES (pour de toutes autres raisons, mais enchaînons), j’ai retrouvé un vif intérêt dans le travail de Villeneuve depuis qu’il tourne dans la langue de Spielberg. Pourquoi? ENEMY étant davantage un film typiquement canadien-anglais avec ses questionnements schizophréniques (thème déjà très présent dans les films premiers films d’Atom Egoyan & David Cronenberg), je passerai immédiatement à PRISONERS et surtout SICARIO, ses deux longs métrages américains.

Denis Villeneuve durant le tournage de SICARIO
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