HOSTILES, revisiter le genre

HOSTILES de Scott Cooper ⭐⭐⭐1/2

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Si nous sommes bien loin des années de gloire du western, HOSTILES de Scott Cooper (OUT OF THE FURNACE, CRAZY HEART) montre que ce genre a encore sa place sur nos écrans.

Ce road-movie à cheval épate par son scénario empathique plein de rebondissements habiles. Cooper décortique la complexité des relations entre les blancs et les autochtones, sans jamais vraiment prendre parti pris, contredisant de nombreux classiques du genre.

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HOCHELAGA TERRE DES ÂMES, commande de luxe

HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES de François Girard ⭐⭐1/2

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Commande pour le 375e anniversaire de Montréal, HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES est une semi réussite de la part de François Girard.

Rien à reprocher à tout le travail formel de cette impressionnante fresque qui couvre 750 ans d’histoire de la ville, c’est dans les liens scénaristiques, quelques dialogues et le rythme de l’ensemble que le film le plus coûteux de l’histoire du cinéma québécois perd quelques plumes (!).

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HAPPY END, savoir se mouiller

HAPPY END de Michael Haneke ⭐⭐1/2

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Est-ce que Michael Haneke est capable de réaliser un mauvais film?

La réponse est assurément non. Mais HAPPY END expose au grand jour les limites de ce grand homme du 7e art. Pour une rare fois, Haneke semble nous cuisiner un plat dont nous connaissons déjà tous les ingrédients de sa recette. En tentant de nous surprendre ou, est-ce encore possible, de nous choquer, le réalisateur de CACHÉ se piège lui-même, prisonnier d’une dynamique lourde et désormais prévisible.

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DESTIERROS, suivre la lumière

DESTIERROS d’Hubert Caron-Guay ⭐⭐⭐⭐

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Nécessaire, important, incontournable, les qualificatifs manquent pour ce solide premier long métrage documentaire d’Hubert Caron-Guay, DESTIERROS.

Fort de son expérience au sein du groupe d’action en cinéma Épopée, au côté de Rodrigue Jean, Caron-Guay amène de manière impressionnante le cinéma direct dans les pas de migrants d’Amérique Latine.

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THE POST, rien ne dépasse

THE POST de Steven Spielberg ⭐⭐1/2

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Très peu de réalisateurs réussissent à changer aussi facilement d’univers que Steven Spielberg.

En regardant sa filmographie, il est même difficile de comprendre toujours ce qui le motive dans ses choix de scénarios.

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DIANE A LES ÉPAULES, vouloir aimer

DIANE A LES ÉPAULES de Fabien Gorgeart ⭐1/2

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DIANE A LES ÉPAULES est un film qu’on souhaite aimer.

Il s’agit d’un séduisant premier film, avec une actrice qui a trop rarement la place qu’elle mérite pour déployer tout son talent (la très juste Clotilde Hesme, César du meilleur espoir féminin en 2012 pour le magnifique ANGÈLE & TONY d’Alix Delaporte) et un sujet d’actualité riche en…rebondissement (les mères porteuses).

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BONNE POMME, retrouvailles

BONNE POMME de Florence Quentin ⭐⭐⭐

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Connue surtout pour ses scénarios finement drôles et révélateurs des premiers films d’Étienne Chatiliez (d’UN LONG FLEUVE TRANQUILLE à LE BONHEUR EST DANS LE PRÉ), Florence Quentin sait comment nous accrocher d’un simple échange entre deux personnages.

Campé dans un village esquissé à grands traits, la cinéaste assume pleinement ce ton nostalgique et bon enfant. Mais BONNE POMME, c’est avant tout la 10e réunion à l’écran de Deneuve/Depardieu, duo mythique du film de François Truffaut LE DERNIER MÉTRO.

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BIG TIME, accès privilégié

BIG TIME de Kaspar Astrup Schroder ⭐⭐⭐

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Réel vedette dans son Danemark natal, l’architecte Bjarke Ingels est encore méconnu hors de son milieu, malgré qu’il ait été nommé parmi les 100 personnes les plus influentes du monde par le magazine Time.

Son compatriote, le documentariste Kaspar Astrup Schroder a eu un accès privilégié pour dresser un portrait de ce jeune homme ambitieux. Cette intimité est à la fois la principale qualité et le plus grand défaut de ce film à la facture classique, nous permettant d’être plongé dans ce monde assez fermé, mais en nous offrant un point de vue plutôt lisse du protagoniste, qui semblait pourtant beaucoup plus complexe en avançant dans le film.

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