2010-2019, 100 films

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TAKE SHELTER de Jeff Nichols qui annonçait la fin de cette décennie dès le début de celle-ci

Comment résumer 10 ans de cinéma parmi tous les films que j’ai vus? Depuis des semaines que je fouille mes notes, que je revisite certaines œuvres, que je consulte de nombreux sites spécialisés, pour élaguer cette liste, pour réduire des 4000 films et plus visionnés depuis le 1er janvier 2010.

Le bonheur de replonger dans toutes ces images et ses sons, c’est comme retrouver une boîte pleine de souvenirs, d’avoir une chanson d’une trame sonore qui nous revient en tête comme si elle ne nous avait jamais quittée, repenser à une séquence qui nous hante encore, mesurer le talent d’un acteur ou d’une actrice tout au long de la décennie, de faire le tour de la planète cinéma et se dire que notre époque malgré qu’elle est de plus en plus anxieuse et narcissique demeure inspirantes pour les créateurs d’ici et d’ailleurs.

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La fille de DHEEPAN

Ce mauvais titre de critique est pleinement assumé, ayant pour seul but de comparer la Palme d’Or de Jacques Audiard, qui nous arrive enfin, avec le Grand prix du jury LE FILS DE SAUL, film exceptionnel du cinéaste hongrois László Nemes. Le coup de poing que nous avons reçu en début d’année, avec cette histoire de Sonderkommando tentant d’enterrer son soi-disant fils, allait-il vraiment être surpassé par le récit de ces trois réfugiés tamouls prétendant être une famille?

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Et aussi 9 nominations aux César 2106

Sans être supérieure, la première moitié de DHEEPAN est aussi réussie que celle de LE FILS DE SAUL. Contrairement à ses œuvres précédentes dans lesquels nous étions rapidement impliqués envers ses personnages (UN PROPHÈTE étant le meilleur exemple), Audiard développe habilement la psychologie de chacun d’eux et laisse les liens entre eux se tisser lentement, comme si la plaie de leur exil se refermait au fil du temps.

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